| Nombreux sont ceux qui
laissent leur niveau de conscience supérieur à la
masse moutonnante les enfermer dans leur égo et au lieu
d'agir en accord avec cette supériorité font preuve d'un
prosélytisme souvent méchant et négatif . Si un autre monde est possible, ce n'est sûrement pas en attendant sa création d'en haut, d'une autorité élue par la masse, légitimée par le nombre et non par la vision à long terme. Depuis des décennies, tous les problèmes de notre société ont été énoncés ou dénoncés qu'il s'agisse d'agriculture, d'environnement, d'économie, de finance ou d'armée. Pourtant la conscience d'appartenir à une famille unie marchant dans la même direction semble ne pouvoir s'installer dans nos sociétés individualistisées, sectorisées voire castisées. Constater la folie des hommes, tout en se plaçant au dessus et continuer son train train en attendant la fin annoncée n'est pas faire preuve d'une grande sagesse. L'ermite qui s'éloigne des tentations car il n'a pas la force de leur résister ne fait que montrer sa faiblesse. Malheur à tous ceux qui ont oublié leurs idéaux après l'échec de leur révolution. Le sang, la mort, les émeutes bref la violence qui accompagne une révolution ne saurait engendrer une nouvelle société fondée sur l'amour, la paix, l'harmonie pour ne pas répéter une devise bafouée car que signifie aujourd'hui en France liberté, égalité, fraternité ? Si le commun des mortels ne se réveille qu'après un mauvais coup derrière la nuque le devoir de ceux qui savent est de prévenir, prévoir, d'agir. Trois mille paysans bios, mille écologistes, quelque pacifistes, tiers mondistes, féministes, libertaires... Combien sont ils à dormir, lobotomisés par l'absence de temps pour penser, stressés par l'argent, le travail, le chômage, les transports, le logement... Des millions de robots croyant penser en toute liberté desinformés par les mass médias capitalistes, aspirants crédules à la fortune, au luxe, à la jette-set. L'argent, la cause reconnue de tous nos maux est une énergie bloquée dans des lieux clos où il se reproduit lui même, par lui même, pour lui même. La monnaie, grand progrès pour les hommes, outil performant pour élargir les échanges est devenu un but au lieu d 'être un moyen. La peur, la peur de manquer, d'avoir froid ou faim, pousse chacun à accumuler névrotiquement confortant ainsi ce systême individualiste. Or, si nous sommes tous uniques et différents, l'essence même de nos êtres, la vie, n'est guère différente entre une araignée et nous. Le principe de la vie, la mobilité, est si complexe qu'une mouche devrait nous émerveilller au lieu d'attiser nos pulsions assassines. La vie, le mouvement, l'action, l'expansion, comment concilier ces forces avec la raison logique et la morale ? Ce qui est moral n'est-il pas ce qui peut être partagé par tous ? Peut-on imaginer dix milliards de bagnoles circulant simultanément sur terre ou six milliards d'hommes se délectant de foie gras, poulets antibiotiqués ou veaux hormonés. Pourtant nous n'aspirons tous qu'à l'amour, mais comment le concrétiser quand nos comportements injustes n'attisent que la haine, alors que nous n'arrivons pas à imaginer appartenir tous à une même famille, comment accepter que notre famille est la vie tout court ? Ainsi, la morale serait de ne rien faire contre la vie. Certes, les carottes sont vivantes aussi, mais je n'ai jamais vu leur sang couler ni entendu leurs hurlements d'effroi ou de douleur. Oui, elles sont vivantes et c'est donc la vie qui entre en nous et non un cadavre en voie de décomposition. Les grandes lois de la morale énoncées voilà près de 3500 ans par Moïse puis renforcées par Jésus il y a 2000 ans sont connues de tous bien que bafouées à chaque seconde, car l'injustice de nos démocraties incite leurs membres à suivre leurs modèles. Des sociétés fondées sur la justice, l'égalité, la fraternité et la liberté ne sauraient nécessiter l'emploi de mercenaires surarmés. Sommes nous toujours une race de vipères tellement habituée à se mentir à elle même que le mensonge est érigé en art de vivre ? La saleté de nos âmes pourrait être si aisément purifiée si nous n'attendions pas de nos tous puissants chercheurs l'invention du "karcher" spirituel. Aimons nous, ouvrons nos coeurs, laissons sortir la colère, la haine nées des injustices et laissons couler ces larmes qui nous étouffent et enfantent ces tumeurs qui nous tuent. Ouvrez les yeux braves gens, redressez vous, marchez la tête haute, nous sommes ici pour agir, construire ce monde idyllique où la paix, l'amour et l'harmonie règneront. En attendant le paradis éternel, construisons sur terre celui dont nous avons les moyens, qui permettra à chacun de vivre décemment. Quant à l'indécence de ceux qui accumulent les zéros sur leurs comptes en banque et vivent en princes féodaux, laissons les enrichir les psys car seule la maladie mentale explique ces comportements érigés en exemple par les médias pour les moutons bêlants. Or, l'amour ne s'achète pas et le plus privilégié des moutons ne sera jamais un berger. Il est temps pour nous de nous réapproprier les terres confisquées par les banques et les petits seigneurs. Achetons des terres, aidons les gens à cultiver écologiquement, nettoyons, purifions la terre, l'eau, l'air, nous en avons les moyens, où sont les êtres de bonne volonté ? Organisons les systêmes d'échange locaux afin d'éviter d'utiliser cette monnaie qui nous détruit, faisons preuve d'amour, de compréhension. Nous pouvons tout comprendre, cela ne veut pas dire que nous devons tout accepter. Les écologistes semblent réduits à nettoyer les crottes de chien sur les trottoirs et si l'écologie ne peut être rattachée à la droite qui l'a toujours dévastée, comment l'unir à une gauche qui n'a jamais cessé de la bafouer. L'écologie, science qui étudie les êtres dans leur milieu, nous permet de comprendre ce qui est viable ou non pour notre famille, la vie. Comment une science peut elle être orientée politiquement ? Même si par l'application de ses lois nous constations plus d'égalité donc plus de "gauche", cela ne serait qu'une conséquence logique et non une orientation politique. Quant à la droite qui voudrait utiliser l'écologie pour justifier un libéralisme inspiré des lois de la jungle qu'il a détruite et remisée au zoo, comment supporter l'union de Totalfinaelf et de l'écologie ? L'écologie, sans doute le seul thême unitaire, notre seul espoir de survie doit rassembler tous ceux et celles qui souhaitent vivre et aider la vie à poursuivre sa fabuleuse aventure. "Laissons place à l'unité, devant nous se lêve un jour nouveau" (Nuttea) "Ton monde est dans ta tête ensuite dans tes mains" (Môrice Bénin)
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